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Religion, spiritualité, et mysticisme: Débats, analyses.et interprétations.
Malamati- Nombre de messages : 4032
Age : 41
Points : 3326
Date d'inscription : 19/06/2008
je precise afin d' eviter les bad pour les novices: Le dernier album d' Eminem est absolument déconseillé!!
Wilson Fisk- Nombre de messages : 2729
Age : 66
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Points : 2196
Date d'inscription : 03/06/2008
Justement je veux en venir nulle part, je demandais si quelqu'un y avait réfléchit.
Déjà à la base, même si c'est expliqué par les théories musicales pour le "comment" on a pas de réponse sur le "pourquoi".
Pourquoi ça sonne bien ? Pourquoi non ? Pourquoi la musique réussit à nous transmettre des émotions ?
En dehors même des goûts....Et pourquoi il existe des gens complètement hermétiques à la musique, pour qui ce son juste des sons juxtaposés ?
Déjà à la base, même si c'est expliqué par les théories musicales pour le "comment" on a pas de réponse sur le "pourquoi".
Pourquoi ça sonne bien ? Pourquoi non ? Pourquoi la musique réussit à nous transmettre des émotions ?
En dehors même des goûts....Et pourquoi il existe des gens complètement hermétiques à la musique, pour qui ce son juste des sons juxtaposés ?
Malamati- Nombre de messages : 4032
Age : 41
Points : 3326
Date d'inscription : 19/06/2008
Bcp de religions utilisent des litanies, répétées obsessionnellement. C'est une methode pour modifié la conscience.
Dans les méditations certains utilisent aussi des sons (genre "ommmmm"), destinées à mettre le cerveau sur un certains niveau d'ondes (Alpha je crois). Je ne me souviens plus des details, je chercherai. là encore c'est en rapport avec les états modifiés de conscience.
Dans les méditations certains utilisent aussi des sons (genre "ommmmm"), destinées à mettre le cerveau sur un certains niveau d'ondes (Alpha je crois). Je ne me souviens plus des details, je chercherai. là encore c'est en rapport avec les états modifiés de conscience.
Wilson Fisk- Nombre de messages : 2729
Age : 66
Localisation : DAMN !
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Date d'inscription : 03/06/2008
Oui, je voulais en venir là aussi.
Des études démontrent que sans le savoir on atteint différent niveau de conscience régulièrement dans la journée, lorsqu'on est concentré sur certaines actions.
Exemple : lorsqu'on conduit, on arrive à suivre une discussion, tout en étant capable d'être concentré sur la conduite, qui se fait quasi-automatiquement. Pareil pour les sports, quand on en vient au point où les gestes sont quasi-automatiques. C'est dû à la concentration, à la répétition de ces mouvements.
Lorsqu'on écoute de la musique, qu'on se concentre dessus, on peut atteindre d'autres niveaux de conscience justement.
Est-ce simplement le fait de se concentrer sur la musique ? (du coup, la musique ou autre chose..)
La musique elle-même, qui est physiquement des ondes mécaniques, a-t-elle des effets ?
Des études démontrent que sans le savoir on atteint différent niveau de conscience régulièrement dans la journée, lorsqu'on est concentré sur certaines actions.
Exemple : lorsqu'on conduit, on arrive à suivre une discussion, tout en étant capable d'être concentré sur la conduite, qui se fait quasi-automatiquement. Pareil pour les sports, quand on en vient au point où les gestes sont quasi-automatiques. C'est dû à la concentration, à la répétition de ces mouvements.
Lorsqu'on écoute de la musique, qu'on se concentre dessus, on peut atteindre d'autres niveaux de conscience justement.
Est-ce simplement le fait de se concentrer sur la musique ? (du coup, la musique ou autre chose..)
La musique elle-même, qui est physiquement des ondes mécaniques, a-t-elle des effets ?
Malamati- Nombre de messages : 4032
Age : 41
Points : 3326
Date d'inscription : 19/06/2008
Pour les sons méditatifs c'est une histoire de vibrations. Le cerveau vibre, c'est ça qui lui fait changer de niveau d'ondes.
On peut atteindre des niveaux assez hallucinant, comme voir une balle arriver comme au ralenti par exemple.
Tout le monde a déjà expérimenté ça. Ce bref instant de lucidité extreme. Le jour où tout reussi... impossible de prevoir ce phenomene.
Pour le fait de pouvoir faire plusieurs chose en meme temps, il existe des exercices qui aident à comprendre. On s' aperçoit qu'il faut mettre son esprit à un certain niveau pour reussir. Ces exercices sont epuissant moralement...
On se rend compte à quel point on est robotisé.
Pareil pour les sports, quand on en vient au point où les gestes sont
quasi-automatiques. C'est dû à la concentration, à la répétition de ces
mouvements.
On peut atteindre des niveaux assez hallucinant, comme voir une balle arriver comme au ralenti par exemple.
Tout le monde a déjà expérimenté ça. Ce bref instant de lucidité extreme. Le jour où tout reussi... impossible de prevoir ce phenomene.
Pour le fait de pouvoir faire plusieurs chose en meme temps, il existe des exercices qui aident à comprendre. On s' aperçoit qu'il faut mettre son esprit à un certain niveau pour reussir. Ces exercices sont epuissant moralement...
On se rend compte à quel point on est robotisé.
Wilson Fisk- Nombre de messages : 2729
Age : 66
Localisation : DAMN !
Points : 2196
Date d'inscription : 03/06/2008
Malamati a écrit:Pour les sons méditatifs c'est une histoire de vibrations. Le cerveau vibre, c'est ça qui lui fait changer de niveau d'ondes.
Du coup la même chose pour la musique. La musique ce sont des vibrations.
Malamati- Nombre de messages : 4032
Age : 41
Points : 3326
Date d'inscription : 19/06/2008
voilà.
par contre à mon avis c'est beaucoup moins efficace si 'lon ne fait pas le son soi-meme.
L' écoute d'un disque est moins efficace.
Que ce soit pour les sons meditatifs, là c'est le corps vibre. Le son ne doit venir du ventre et non pas de la gorge. (meme chose pour le Kiai en art martial, son destiné à la fois a effrayer l' adversaire et aussi à faire sortir l' energie).
Pour la musique, l' instrument vibre et le musicien dont l' instrument est collé au corps reçoit ces vibrations. L' etat modifié de conscience est egalement amplifié par les actions du corps. Sur une batterie un rythme avec la main droite, un autre avec la gauche, avec les pieds, et parfois meme un chant... le musicien, s'il le vit parait donc totalement habité.
par contre à mon avis c'est beaucoup moins efficace si 'lon ne fait pas le son soi-meme.
L' écoute d'un disque est moins efficace.
Que ce soit pour les sons meditatifs, là c'est le corps vibre. Le son ne doit venir du ventre et non pas de la gorge. (meme chose pour le Kiai en art martial, son destiné à la fois a effrayer l' adversaire et aussi à faire sortir l' energie).
Pour la musique, l' instrument vibre et le musicien dont l' instrument est collé au corps reçoit ces vibrations. L' etat modifié de conscience est egalement amplifié par les actions du corps. Sur une batterie un rythme avec la main droite, un autre avec la gauche, avec les pieds, et parfois meme un chant... le musicien, s'il le vit parait donc totalement habité.
Malamati- Nombre de messages : 4032
Age : 41
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Date d'inscription : 19/06/2008
exemple frappant:
Wilson Fisk- Nombre de messages : 2729
Age : 66
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Date d'inscription : 03/06/2008
La batterie, plus que tout autre instrument, c'est mon avis, nécessite le passage à d'autre états de conscience.
Le batteur utilise carrément ton son corps, chaque membre devient une entité à part entière
Le batteur utilise carrément ton son corps, chaque membre devient une entité à part entière
Dernière édition par Monsieur le Jeu 14 Mai - 15:06, édité 1 fois
Malamati- Nombre de messages : 4032
Age : 41
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Date d'inscription : 19/06/2008
exact
Kletcher- Nombre de messages : 404
Age : 37
Points : 337
Date d'inscription : 07/06/2008
(tient marrant, pour encore reprendre le film de tarko, il y a un passage dans stalker ou un personnage se pose la meme question par rapport aux effets que la musique produit sur l'individu..)
Wilson Fisk- Nombre de messages : 2729
Age : 66
Localisation : DAMN !
Points : 2196
Date d'inscription : 03/06/2008
Comme quoi, toujours les mêmes interrogations
Malamati- Nombre de messages : 4032
Age : 41
Points : 3326
Date d'inscription : 19/06/2008
et donc il dit quoi?
Kletcher- Nombre de messages : 404
Age : 37
Points : 337
Date d'inscription : 07/06/2008
Disons, la musique. Elle qui procède le moins du réel,et si il y a un lien, il n'est pas idéel, il est mécanique. Un son sans signifiant,
sans... sans associations mentales. Et ça ne l'empêche pas d'aller toucher miraculeusement au fin fond de l'âme. Qu'est-ce donc qui résonne en nous à ce qui n'est jamais qu'un bruit harmonisé, qu'est-ce qui le transforme en une source de plaisir élevé, et nous fait communier dans ce plaisir, et nous bouleverse ? A quelle fin tout ceci ? Et surtout, qui en a besoin ? Vous me répondrez:
"Personne, voilà, c'est comme ça.
"C'est désintéressé."
Eh bien non. J'en doute. En dernier ressort et à bien y regarder, tout a un sens. Un sens et une cause.
sans... sans associations mentales. Et ça ne l'empêche pas d'aller toucher miraculeusement au fin fond de l'âme. Qu'est-ce donc qui résonne en nous à ce qui n'est jamais qu'un bruit harmonisé, qu'est-ce qui le transforme en une source de plaisir élevé, et nous fait communier dans ce plaisir, et nous bouleverse ? A quelle fin tout ceci ? Et surtout, qui en a besoin ? Vous me répondrez:
"Personne, voilà, c'est comme ça.
"C'est désintéressé."
Eh bien non. J'en doute. En dernier ressort et à bien y regarder, tout a un sens. Un sens et une cause.
Wilson Fisk- Nombre de messages : 2729
Age : 66
Localisation : DAMN !
Points : 2196
Date d'inscription : 03/06/2008
Ca résume bien ce que je voulais lancer comme idée
Wilson Fisk- Nombre de messages : 2729
Age : 66
Localisation : DAMN !
Points : 2196
Date d'inscription : 03/06/2008
Autre question tiens, plus destiné à Solbi et lefty :
L'Isra et Miraj...Je connais l'histoire.
Mais comment vous le voyez ? C'est à plusieurs reprises précisé que ce n'est pas un rêve, que ça a été parcouru éveillé.
Pour une religion sans "miracles", à part la Révélation même, ça semble surnaturelle, surtout avec le Bouraq.
L'Isra et Miraj...Je connais l'histoire.
Mais comment vous le voyez ? C'est à plusieurs reprises précisé que ce n'est pas un rêve, que ça a été parcouru éveillé.
Pour une religion sans "miracles", à part la Révélation même, ça semble surnaturelle, surtout avec le Bouraq.
Solbi- Nombre de messages : 485
Age : 38
Points : 390
Date d'inscription : 05/06/2008
L'Islam contient des miracles fait par Dieu et non Muhammad ( la lune brisée en deux, des témons occulaires un peu partout dans le monde on retrouve des écrits dans des tribues d'Abyssinie et de Russie qui date de la même époque, ou encore la Nasa qui s'interroge sur la faille lunaire ...) et d'autant plus que pour al Israa wa al Miraaj c'est un voyage tout autant spatial que temporel (le prophete y voit le futur) ce qui réinsiste sur la notion de relativité ultra présente en Islam.
Perso je prends ca tel que c'est raconté.
Perso je prends ca tel que c'est raconté.
Wilson Fisk- Nombre de messages : 2729
Age : 66
Localisation : DAMN !
Points : 2196
Date d'inscription : 03/06/2008
Avec la créature ailée ? Et l'ange Gabriel aux 600 ailes ?
Solbi- Nombre de messages : 485
Age : 38
Points : 390
Date d'inscription : 05/06/2008
Monsieur a écrit:Avec la créature ailée ? Et l'ange Gabriel aux 600 ailes ?
Why not ?
Rapelle toi la premiere fois que le sceau des prophètes a vu l'archange et lorsqu'il quitta la grotte saisi de panique, de peur et tout tremblotant. Il a levé la tête vers le ciel et il a vu les ailes de Gabriel recouvrir tout l'horizon.
Après si pour la créature si c'est des ailes animales ou des ailes d'un vaisseau (chose qui se devait s'en rapprocher le plus) on en sait rien. D'autant plus qu'il faut comprendre que le discours devait être adapté aux gens de l'époque avec un lexique se rapprochant le plus de ce qu'ils comprennaient.
Wilson Fisk- Nombre de messages : 2729
Age : 66
Localisation : DAMN !
Points : 2196
Date d'inscription : 03/06/2008
Ouais je vois.
Je voulais avoir un avis.
C'est surtout le Bouraq. Une créature surnaturelle de ce genre on en rencontre énormément dans ce qu'on appelle "la mythologie", et je crois que c'est la première fois que j'en entends parler dans la religion.
Je voulais avoir un avis.
C'est surtout le Bouraq. Une créature surnaturelle de ce genre on en rencontre énormément dans ce qu'on appelle "la mythologie", et je crois que c'est la première fois que j'en entends parler dans la religion.
Solbi- Nombre de messages : 485
Age : 38
Points : 390
Date d'inscription : 05/06/2008
Monsieur a écrit:Ouais je vois.
Je voulais avoir un avis.
C'est surtout le Bouraq. Une créature surnaturelle de ce genre on en rencontre énormément dans ce qu'on appelle "la mythologie", et je crois que c'est la première fois que j'en entends parler dans la religion.
Le Buraq aurait transporté d'autres personnes avant dont le prophete Abraham.
Après si tu fait l'affirmation inverse de ce que font la plupart des pseudos historiens :" les religions monotheistes viennent de la mythologie" et que tu dis plutôt "les mythes sont c'est le monotheisme qui a était mal interpreté et dégradé par le temps "(y'a eu 124000 prophetes apres tout)... tu peut expliquer tout et n'importe quoi ( de juste ou de spéculatif ou tout simplement des anneries).
Wilson Fisk- Nombre de messages : 2729
Age : 66
Localisation : DAMN !
Points : 2196
Date d'inscription : 03/06/2008
Je suis d'accord sur le clivage mythologie/religion monothéiste faite par le discours officiel.
Enfin je suis d'accord avec toi qu'il existe cette version, et qu'elle n'est pas correcte. Eux aussi quelque part, pour beaucoup d'historiens, faire la différence entre mythologie et religion ça tient du politiquement correct, pour eux c'est la même chose, mais d'un point de vu différent.
Enfin je suis d'accord avec toi qu'il existe cette version, et qu'elle n'est pas correcte. Eux aussi quelque part, pour beaucoup d'historiens, faire la différence entre mythologie et religion ça tient du politiquement correct, pour eux c'est la même chose, mais d'un point de vu différent.
Kletcher- Nombre de messages : 404
Age : 37
Points : 337
Date d'inscription : 07/06/2008
Voici la dernière interview donnée par le cinéaste Andreï Tarkovski, le
28 avril 1986, malade au lit, dans son appartement parisien. Il n’a été
publié que dans Nouvelles Clés.
Ses principaux films : Andreï Roublev, Solaris, Le miroir, Stalker, Sacrifice.[/b]
Nouvelles Clés : On sent que le genre
humain vous a déçu. Quand on voit vos films, on a presque honte d’y
appartenir. Y a-t-il encore une lueur au fond du puits ?
Andreï Tarkovski :
Discuter d’optimisme et de pessimisme est idiot. Ce sont des notions
vides de sens. Les gens qui se couvrent d’optimisme le font pour des
raisons politiques ou idéologiques. Ils ne veulent pas dire ce qu’ils
pensent. Comme dit un proverbe russe, un pessimiste est un optimiste
bien informé. La position de l’optimiste est idéologiquement maligne,
elle est théâtrale, et elle est dénuée de toute sincérité. Par contre,
l’espoir est le propre de l’homme. C’est l’avantage de l’être humain.
Il naît avec l’espoir. On ne perd pas l’espoir face à la réalité parce
qu’il est irrationnel. Il se renforce chez l’homme contre toute
logique. Tertulien disait et il avait raison : "je crois parce que
c’est absurde de croire." L’espoir a plutôt tendance à se renforcer
même face au plus sordide de notre société actuelle. Tout simplement
parce que l’horreur, tout comme le beau, provoque des sentiments qui,
chez un croyant renforcent l’espoir.
N. C. : Quels ont été les rêves qui vous ont le plus marqué dans votre vie ? Avez-vous des visions ?
A. T. : Je sais beaucoup
de choses sur mes rêves. Ils sont pour moi d’une très grande
importance. Mais je n’aime pas les dévoiler. Ce que je peux vous dire,
c’est que mes rêves sont en deux catégories. Il y a les rêves
prophétiques que je reçois du monde transcendant, de l’au-delà. Puis il
y a les rêves quelconques qui viennent de mes contacts avec la réalité.
Les rêves prophétiques me viennent au moment de l’endormissement.
Lorsque mon âme se sépare du monde des plaines et monte vers les
sommets des montagnes. Une fois l’homme séparé du monde des plaines, il
commence tout doucement à se réveiller. Au moment où il se réveille,
son âme est encore pure et les images sont encore pleines de sens. Ce
sont ces images que l’on rapporte de là-haut qui nous libèrent. Mais le
problème, c’est que très vite, elles se mélangent avec les images des
plaines et il devient difficile de le retrouver. Ce qui est certain,
c’est que là-haut, le temps est réversible. Ce qui me prouve que le
temps et l’espace n’existent que dans leur incarnation matérielle. Le
temps n’est pas objectif.
N. C. : Pourquoi n’aimez-vous pas votre film Solaris ? Serait-ce parce qu’il est le seul à ne pas être douloureux ?
A. T. : Je pense que la
notion de conscience qui s’y matérialise est assez bien exprimée. Le
problème, c’est qu’il y a trop de gadgets pseudo-scientifiques dans le
film. Les stations orbitales, les appareils, tout cela m’agace
profondément. Les trucs modernes et technologiques sont pour moi des
symboles de l’erreur de l’homme. L’homme moderne est trop préoccupé par
son développement matériel, par le côté pragmatique de la réalité. Il
est comme un animal prédateur qui ne sait que prendre. L’intérêt de
l’homme pour le monde transcendant a disparu. L’homme se développe
actuellement comme un ver de terre : un tuyau qui avale de la terre et
qui laisse derrière lui des petits tas. Si un jour la terre disparaît
parce qu’il aura tout mangé, il ne faudra pas s’en étonner. A quoi cela
sert-il d’aller dans le cosmos si c’est pour nous éloigner du problème
primordial : l’harmonie de l’esprit et de la matière ?
N. C. : Comment vous situez-vous par rapport à ce qu’on appelle la "modernité" ?
A. T. : Comme un homme...
qui a un pied sur le pont d’un premier bateau, l’autre sur le pont d’un
second bateau... L’un des bateaux va tout droit, et l’autre dévie vers
la droite. Petit à petit, je me rends compte que je tombe à l’eau.
L’Humanité est actuellement dans cette position.
Je pressens un avenir très sombre, si l’homme ne se
rend pas compte qu’il est en train de se tromper. Mais je sais que tôt
ou tard il prendra conscience. Il ne peut pas mourir comme un hémophile
qui se serait vidé de son sang pendant son sommeil parce qu’il se
serait égratigné avant de s’endormir. L’art doit être là pour rappeler
à l’homme qu’il est un être spirituel, qu’il fait partie d’un esprit
infiniment grand, auquel en fin de compte il retourne. S’il s’intéresse
à ces questions, s’il se les pose, il est déjà spirituellement sauvé.
La réponse n’a aucune importance. Je sais qu’à partir de ce moment-là,
il ne pourra plus vivre comme avant.
N. C. : Aussi étrange que
cela puisse paraître, les gens qui aiment vos films aiment aussi la
science fiction de Spielberg, qui est lui aussi fasciné par les
enfants. Avez-vous vu ses films et qu’en pensez-vous ?
A. T. : En posant cette
question, vous montrez que vous n’en avez rien à foutre. Spielberg,
Tarkovski... tout cela pour vous se ressemble. Faux ! Il y a deux
sortes de cinéastes. Ceux qui voient le cinéma comme un art et qui se
posent des questions personnelles, qui le voient comme une souffrance,
comme un don, une obligation.
Et les autres, qui le voient comme une façon de gagner
de l’argent. C’est le cinéma commercial : E.T., par exemple, est un
conte étudié et filmé pour plaire au plus grand nombre : Spielberg a
atteint là son but et c’est tant mieux pour lui. C’est un but que je
n’ai jamais cherché à atteindre. Pour moi tout cela est dénué
d’intérêt. Prenons un exemple : à Moscou, il y a dix millions
d’habitants, touristes compris, et seulement trois salles de concert de
musique classique : la salle Tchaïkovsky, la grande et la petite salle
du conservatoire. Très peu de place, et pourtant, cela satisfait tout
le monde. Pourtant personne ne dit que la musique ne joue plus aucun
rôle dans la vie en URSS. En réalité, la présence même de ce grand art
spirituel et divin est suffisant. Pour moi, l’art des masses est
absurde. L’art est surtout d’esprit aristocratique. L’art musical ne
peut être qu’aristocratique, parce qu’au moment de sa création il
exprime le niveau spirituel des masses, ce vers quoi elles tendent
inconsciemment. Si tout le monde était capable de la comprendre, alors
le chef oeuvre serait aussi ordinaire que l’herbe qui pousse dans les
champs. Il n’y aurait pas cette différence de potentiel qui engendre le
mouvement.
N. C. : Pourtant en URSS vous êtes extrêmement populaire. Quand on veut voir vos films, on se bat devant les caisses...
A. T. : Primo, en URSS je
suis considéré comme un metteur en scène qui fut interdit, ce qui
excite le public. Secondo, j’espère que les thèmes que j’essaye de
réaliser viennent du fond de l’âme, à tel point que cela devient
important pour bien d’autres que moi. Tertio, mes films ne sont pas une
expression personnelle mais une prière. Quand je fais un film, c’est
comme un jour de fête. Comme si je posais devant une icône une bougie
allumée ou un bouquet de fleurs. Le spectateur finit toujours par
comprendre lorsqu’on lui parle avec sincérité. Je n’invente aucun
langage pour paraître plus simple, plus bête ou plus intelligent. Le
manque d’honnêteté détruirait le dialogue. Le temps a travaillé pour
moi. Quand les gens ont compris que je parlais une langue naturelle,
que je ne faisais pas semblant, que je ne les prenais pas pour des
imbéciles, que je ne dis que ce que je pense, alors ils se sont
intéressés à ce que je faisais.
N. C. : Pensez-vous comme Soljénitsyne que le monde occidental est fichu et que la réalité ne peut venir que de l’Est ?
A. T. : Je suis loin de
toutes ces prophéties. Etant orthodoxe, je considère la Russie comme ma
terre spirituelle. Je n’y renoncerai jamais, même si je ne devais
jamais la revoir. Certains disent que la vérité viendra de l’Occident,
d’autres de l’Orient, mais, et heureusement, l’histoire est pleine de
surprises. En URSS nous assistons à un réveil spirituel et religieux.
Cela ne peut être qu’un bonne chose. Mais la troisième voie est loin
d’être trouvée.
N. C. : Qu’y a-t-il
au-delà de la mort ? Avez-vous déjà eu l’impression de faire un voyage
dans cet au-delà ? Quelles ont été vos visions ?
A. T. : Je ne crois
qu’une une seule chose ; l’âme humaine est immortelle et
indestructible. Dans l’au-delà, il peut y avoir n’importe quoi, cela
n’a aucune espèce d’importance. Ce qu’on appelle la mort, n’est pas la
mort. C’est une nouvelle naissance. Une chenille se transforme en
cocon. Je pense qu’il existe une vie après la mort, et c’est cela qui
se révèle angoissant. Cela serait tellement plus simple de se concevoir
comme un fil de téléphone qu’on débranche. On pourrait alors vivre
comme on veut. Dieu n’aurait plus aucune espèce d’importance.
N. C. : Quand avez-vous découvert que vous aviez une mission à accomplir et que vous en étiez redevable à l’humanité ?
A. T. : C’est un devoir
devant le Dieu. L’humanité vient après. L’artiste collecte et concentre
les idées qui sont dans le peuple. Il est la voix du peuple. Le reste
n’est que travail et servitude. Ma position esthétique et éthique se
définit par rapport à ce devoir.
N. C. : Quelle est la dernière chose que vous aimeriez dire aux hommes avant de quitter cette terre ?
A. T. : L’essentiel de ce
que j’ai à dire est dans mes films. Il m’est impossible de monter sur
une tribune que d’ailleurs personne ne m’a construite.
N. C. : Dans votre livre Le Temps Scellé,
vous dites : "L’occident crie sans cesse : Regardez ! Ceci est moi !
Regardez comme je souffre ! Comme j’aime ! Moi ! Je ! Mien... !"
Comment avez-vous résolu le problème de l’ego en tant qu’artiste
célèbre ?
A. T. : Je n’ai pas
encore résolu ce problème. Mais, j’ai toujours senti sur moi
l’influence et le charme de la culture orientale. L’homme oriental est
appelé à se donner en cadeau à tout ce qui existe. Alors qu’en
Occident, l’important est de se montrer, de s’affirmer. Cela me paraît
pathétique, naïf et animal, moins spirituel et moins humain. En cela je
deviens de plus en plus oriental.
N. C. : Pourquoi avez-vous renoncé à tourner la vie d’Hoffmann ?
A. T. : Je n’ai pas renoncé à ce film. Je l’ai remis à plus tard. Tourner Sacrifice
était plus essentiel. La vie d’Hoffmann était destinée à être un film
romantique. Or, le romantisme est un phénomène typiquement occidental.
C’est une maladie. Quand l’homme vieillit, il voit sa jeunesse comme
les romantiques voient le monde. L’époque romantique était
spirituellement riche, mais les romantiques n’ont pas su utiliser leur
énergie comme il le fallait. Le romantique embellit les choses, il fait
ce que je fais lorsque je ne me suffis pas à moi-même : je m’invente
moi-même, je ne crée plus le monde, je l’invente.
N. C. : Pourquoi au commencement y avait-il le verbe, comme le rappelle la phrase finale de Sacrifice ?
A. T. : Nous sommes très
fautifs envers le verbe. Le verbe n’a de force magique que lorsqu’il
est vrai. Aujourd’hui le verbe est utilisé pour cacher les pensées. En
Afrique, on a découvert une tribu qui ne connaît pas le mensonge.
L’homme blanc a essayé de leur expliquer et ils n’ont pas compris.
Essaye de comprendre la mystique de ces âmes-là, et tu sauras pourquoi
au début il y avait le verbe. L’état du verbe démontre l’état spirituel
du monde. Actuellement l’écart entre le verbe et ce qu’il signifie ne
fait que s’amplifier. C’est très étrange. C’est une énigme !
N. C. : Vivons-nous la fin du monde ou la fin d’un monde ?
A. T. : Une guerre
nucléaire maintenant ? Cela ne sera même pas une victoire du diable.
Cela sera comme... comme un enfant qui joue avec des allumettes et qui
met le feu à la maison. On ne pourra même pas l’accuser de pyromanie.
Spirituellement, l’homme n’est pas prêt à vivre ses bombes. Il n’est
pas encore mûr. L’homme doit encore apprendre de l’histoire. Et s’il y
a bien une chose qu’on a appris d’elle, c’est qu’elle ne nous a jamais
rien appris. C’est une conclusion extrêmement pessimiste. L’homme
répète sans cesse ses erreurs. C’est horrible. Encore une énigme ! Je
crois qu’il nous faut fournir un travail spirituel très important pour
que l’histoire passe enfin à un niveau élevé... Le plus important est
la liberté de l’information que l’homme doit recevoir sans contrôle.
C’est le seul outil très positif. La vérité non contrôlée est le début
de la liberté.
Un remake de son film Solaris a été réalisé en 2003 par Steven Soderbergh, avec George Clooney, Natascha McElhone, Jeremy Davies...
28 avril 1986, malade au lit, dans son appartement parisien. Il n’a été
publié que dans Nouvelles Clés.
Ses principaux films : Andreï Roublev, Solaris, Le miroir, Stalker, Sacrifice.[/b]
Nouvelles Clés : On sent que le genre
humain vous a déçu. Quand on voit vos films, on a presque honte d’y
appartenir. Y a-t-il encore une lueur au fond du puits ?
Andreï Tarkovski :
Discuter d’optimisme et de pessimisme est idiot. Ce sont des notions
vides de sens. Les gens qui se couvrent d’optimisme le font pour des
raisons politiques ou idéologiques. Ils ne veulent pas dire ce qu’ils
pensent. Comme dit un proverbe russe, un pessimiste est un optimiste
bien informé. La position de l’optimiste est idéologiquement maligne,
elle est théâtrale, et elle est dénuée de toute sincérité. Par contre,
l’espoir est le propre de l’homme. C’est l’avantage de l’être humain.
Il naît avec l’espoir. On ne perd pas l’espoir face à la réalité parce
qu’il est irrationnel. Il se renforce chez l’homme contre toute
logique. Tertulien disait et il avait raison : "je crois parce que
c’est absurde de croire." L’espoir a plutôt tendance à se renforcer
même face au plus sordide de notre société actuelle. Tout simplement
parce que l’horreur, tout comme le beau, provoque des sentiments qui,
chez un croyant renforcent l’espoir.
N. C. : Quels ont été les rêves qui vous ont le plus marqué dans votre vie ? Avez-vous des visions ?
A. T. : Je sais beaucoup
de choses sur mes rêves. Ils sont pour moi d’une très grande
importance. Mais je n’aime pas les dévoiler. Ce que je peux vous dire,
c’est que mes rêves sont en deux catégories. Il y a les rêves
prophétiques que je reçois du monde transcendant, de l’au-delà. Puis il
y a les rêves quelconques qui viennent de mes contacts avec la réalité.
Les rêves prophétiques me viennent au moment de l’endormissement.
Lorsque mon âme se sépare du monde des plaines et monte vers les
sommets des montagnes. Une fois l’homme séparé du monde des plaines, il
commence tout doucement à se réveiller. Au moment où il se réveille,
son âme est encore pure et les images sont encore pleines de sens. Ce
sont ces images que l’on rapporte de là-haut qui nous libèrent. Mais le
problème, c’est que très vite, elles se mélangent avec les images des
plaines et il devient difficile de le retrouver. Ce qui est certain,
c’est que là-haut, le temps est réversible. Ce qui me prouve que le
temps et l’espace n’existent que dans leur incarnation matérielle. Le
temps n’est pas objectif.
N. C. : Pourquoi n’aimez-vous pas votre film Solaris ? Serait-ce parce qu’il est le seul à ne pas être douloureux ?
A. T. : Je pense que la
notion de conscience qui s’y matérialise est assez bien exprimée. Le
problème, c’est qu’il y a trop de gadgets pseudo-scientifiques dans le
film. Les stations orbitales, les appareils, tout cela m’agace
profondément. Les trucs modernes et technologiques sont pour moi des
symboles de l’erreur de l’homme. L’homme moderne est trop préoccupé par
son développement matériel, par le côté pragmatique de la réalité. Il
est comme un animal prédateur qui ne sait que prendre. L’intérêt de
l’homme pour le monde transcendant a disparu. L’homme se développe
actuellement comme un ver de terre : un tuyau qui avale de la terre et
qui laisse derrière lui des petits tas. Si un jour la terre disparaît
parce qu’il aura tout mangé, il ne faudra pas s’en étonner. A quoi cela
sert-il d’aller dans le cosmos si c’est pour nous éloigner du problème
primordial : l’harmonie de l’esprit et de la matière ?
N. C. : Comment vous situez-vous par rapport à ce qu’on appelle la "modernité" ?
A. T. : Comme un homme...
qui a un pied sur le pont d’un premier bateau, l’autre sur le pont d’un
second bateau... L’un des bateaux va tout droit, et l’autre dévie vers
la droite. Petit à petit, je me rends compte que je tombe à l’eau.
L’Humanité est actuellement dans cette position.
Je pressens un avenir très sombre, si l’homme ne se
rend pas compte qu’il est en train de se tromper. Mais je sais que tôt
ou tard il prendra conscience. Il ne peut pas mourir comme un hémophile
qui se serait vidé de son sang pendant son sommeil parce qu’il se
serait égratigné avant de s’endormir. L’art doit être là pour rappeler
à l’homme qu’il est un être spirituel, qu’il fait partie d’un esprit
infiniment grand, auquel en fin de compte il retourne. S’il s’intéresse
à ces questions, s’il se les pose, il est déjà spirituellement sauvé.
La réponse n’a aucune importance. Je sais qu’à partir de ce moment-là,
il ne pourra plus vivre comme avant.
N. C. : Aussi étrange que
cela puisse paraître, les gens qui aiment vos films aiment aussi la
science fiction de Spielberg, qui est lui aussi fasciné par les
enfants. Avez-vous vu ses films et qu’en pensez-vous ?
A. T. : En posant cette
question, vous montrez que vous n’en avez rien à foutre. Spielberg,
Tarkovski... tout cela pour vous se ressemble. Faux ! Il y a deux
sortes de cinéastes. Ceux qui voient le cinéma comme un art et qui se
posent des questions personnelles, qui le voient comme une souffrance,
comme un don, une obligation.
Et les autres, qui le voient comme une façon de gagner
de l’argent. C’est le cinéma commercial : E.T., par exemple, est un
conte étudié et filmé pour plaire au plus grand nombre : Spielberg a
atteint là son but et c’est tant mieux pour lui. C’est un but que je
n’ai jamais cherché à atteindre. Pour moi tout cela est dénué
d’intérêt. Prenons un exemple : à Moscou, il y a dix millions
d’habitants, touristes compris, et seulement trois salles de concert de
musique classique : la salle Tchaïkovsky, la grande et la petite salle
du conservatoire. Très peu de place, et pourtant, cela satisfait tout
le monde. Pourtant personne ne dit que la musique ne joue plus aucun
rôle dans la vie en URSS. En réalité, la présence même de ce grand art
spirituel et divin est suffisant. Pour moi, l’art des masses est
absurde. L’art est surtout d’esprit aristocratique. L’art musical ne
peut être qu’aristocratique, parce qu’au moment de sa création il
exprime le niveau spirituel des masses, ce vers quoi elles tendent
inconsciemment. Si tout le monde était capable de la comprendre, alors
le chef oeuvre serait aussi ordinaire que l’herbe qui pousse dans les
champs. Il n’y aurait pas cette différence de potentiel qui engendre le
mouvement.
N. C. : Pourtant en URSS vous êtes extrêmement populaire. Quand on veut voir vos films, on se bat devant les caisses...
A. T. : Primo, en URSS je
suis considéré comme un metteur en scène qui fut interdit, ce qui
excite le public. Secondo, j’espère que les thèmes que j’essaye de
réaliser viennent du fond de l’âme, à tel point que cela devient
important pour bien d’autres que moi. Tertio, mes films ne sont pas une
expression personnelle mais une prière. Quand je fais un film, c’est
comme un jour de fête. Comme si je posais devant une icône une bougie
allumée ou un bouquet de fleurs. Le spectateur finit toujours par
comprendre lorsqu’on lui parle avec sincérité. Je n’invente aucun
langage pour paraître plus simple, plus bête ou plus intelligent. Le
manque d’honnêteté détruirait le dialogue. Le temps a travaillé pour
moi. Quand les gens ont compris que je parlais une langue naturelle,
que je ne faisais pas semblant, que je ne les prenais pas pour des
imbéciles, que je ne dis que ce que je pense, alors ils se sont
intéressés à ce que je faisais.
N. C. : Pensez-vous comme Soljénitsyne que le monde occidental est fichu et que la réalité ne peut venir que de l’Est ?
A. T. : Je suis loin de
toutes ces prophéties. Etant orthodoxe, je considère la Russie comme ma
terre spirituelle. Je n’y renoncerai jamais, même si je ne devais
jamais la revoir. Certains disent que la vérité viendra de l’Occident,
d’autres de l’Orient, mais, et heureusement, l’histoire est pleine de
surprises. En URSS nous assistons à un réveil spirituel et religieux.
Cela ne peut être qu’un bonne chose. Mais la troisième voie est loin
d’être trouvée.
N. C. : Qu’y a-t-il
au-delà de la mort ? Avez-vous déjà eu l’impression de faire un voyage
dans cet au-delà ? Quelles ont été vos visions ?
A. T. : Je ne crois
qu’une une seule chose ; l’âme humaine est immortelle et
indestructible. Dans l’au-delà, il peut y avoir n’importe quoi, cela
n’a aucune espèce d’importance. Ce qu’on appelle la mort, n’est pas la
mort. C’est une nouvelle naissance. Une chenille se transforme en
cocon. Je pense qu’il existe une vie après la mort, et c’est cela qui
se révèle angoissant. Cela serait tellement plus simple de se concevoir
comme un fil de téléphone qu’on débranche. On pourrait alors vivre
comme on veut. Dieu n’aurait plus aucune espèce d’importance.
N. C. : Quand avez-vous découvert que vous aviez une mission à accomplir et que vous en étiez redevable à l’humanité ?
A. T. : C’est un devoir
devant le Dieu. L’humanité vient après. L’artiste collecte et concentre
les idées qui sont dans le peuple. Il est la voix du peuple. Le reste
n’est que travail et servitude. Ma position esthétique et éthique se
définit par rapport à ce devoir.
N. C. : Quelle est la dernière chose que vous aimeriez dire aux hommes avant de quitter cette terre ?
A. T. : L’essentiel de ce
que j’ai à dire est dans mes films. Il m’est impossible de monter sur
une tribune que d’ailleurs personne ne m’a construite.
N. C. : Dans votre livre Le Temps Scellé,
vous dites : "L’occident crie sans cesse : Regardez ! Ceci est moi !
Regardez comme je souffre ! Comme j’aime ! Moi ! Je ! Mien... !"
Comment avez-vous résolu le problème de l’ego en tant qu’artiste
célèbre ?
A. T. : Je n’ai pas
encore résolu ce problème. Mais, j’ai toujours senti sur moi
l’influence et le charme de la culture orientale. L’homme oriental est
appelé à se donner en cadeau à tout ce qui existe. Alors qu’en
Occident, l’important est de se montrer, de s’affirmer. Cela me paraît
pathétique, naïf et animal, moins spirituel et moins humain. En cela je
deviens de plus en plus oriental.
N. C. : Pourquoi avez-vous renoncé à tourner la vie d’Hoffmann ?
A. T. : Je n’ai pas renoncé à ce film. Je l’ai remis à plus tard. Tourner Sacrifice
était plus essentiel. La vie d’Hoffmann était destinée à être un film
romantique. Or, le romantisme est un phénomène typiquement occidental.
C’est une maladie. Quand l’homme vieillit, il voit sa jeunesse comme
les romantiques voient le monde. L’époque romantique était
spirituellement riche, mais les romantiques n’ont pas su utiliser leur
énergie comme il le fallait. Le romantique embellit les choses, il fait
ce que je fais lorsque je ne me suffis pas à moi-même : je m’invente
moi-même, je ne crée plus le monde, je l’invente.
N. C. : Pourquoi au commencement y avait-il le verbe, comme le rappelle la phrase finale de Sacrifice ?
A. T. : Nous sommes très
fautifs envers le verbe. Le verbe n’a de force magique que lorsqu’il
est vrai. Aujourd’hui le verbe est utilisé pour cacher les pensées. En
Afrique, on a découvert une tribu qui ne connaît pas le mensonge.
L’homme blanc a essayé de leur expliquer et ils n’ont pas compris.
Essaye de comprendre la mystique de ces âmes-là, et tu sauras pourquoi
au début il y avait le verbe. L’état du verbe démontre l’état spirituel
du monde. Actuellement l’écart entre le verbe et ce qu’il signifie ne
fait que s’amplifier. C’est très étrange. C’est une énigme !
N. C. : Vivons-nous la fin du monde ou la fin d’un monde ?
A. T. : Une guerre
nucléaire maintenant ? Cela ne sera même pas une victoire du diable.
Cela sera comme... comme un enfant qui joue avec des allumettes et qui
met le feu à la maison. On ne pourra même pas l’accuser de pyromanie.
Spirituellement, l’homme n’est pas prêt à vivre ses bombes. Il n’est
pas encore mûr. L’homme doit encore apprendre de l’histoire. Et s’il y
a bien une chose qu’on a appris d’elle, c’est qu’elle ne nous a jamais
rien appris. C’est une conclusion extrêmement pessimiste. L’homme
répète sans cesse ses erreurs. C’est horrible. Encore une énigme ! Je
crois qu’il nous faut fournir un travail spirituel très important pour
que l’histoire passe enfin à un niveau élevé... Le plus important est
la liberté de l’information que l’homme doit recevoir sans contrôle.
C’est le seul outil très positif. La vérité non contrôlée est le début
de la liberté.
Un remake de son film Solaris a été réalisé en 2003 par Steven Soderbergh, avec George Clooney, Natascha McElhone, Jeremy Davies...
lefty- Nombre de messages : 319
Age : 37
Points : 208
Date d'inscription : 14/06/2008
J'ai pas tout lu, mais il y a des passages interessants.
Je vais essayer de me faire quelques uns de ses films.
Merci d'avoir insisté, haha.
Je vais essayer de me faire quelques uns de ses films.
Merci d'avoir insisté, haha.
Malamati- Nombre de messages : 4032
Age : 41
Points : 3326
Date d'inscription : 19/06/2008
Trés bien. Un Chercheur de Vérité ça ne fait aucun doute.
Faut que je m'y mette putain!
j' ai jamais la motive pour matter des films!
j' ai Solaris, Stalker, Le Miroir et Andrei Roublev...
Faut que je m'y mette putain!
j' ai jamais la motive pour matter des films!
j' ai Solaris, Stalker, Le Miroir et Andrei Roublev...
Solbi- Nombre de messages : 485
Age : 38
Points : 390
Date d'inscription : 05/06/2008
A propos du bouraq,
Cet Histoire avait fait pas mal de bruit y'a quelques années, je n'en ai eu connaissance qu'il y'a trois ou quatre et étant profondément spetique à l'époque (surtout qu'on on connait la propension à "Islamiser" tout les grands personnages chez certains musulmans), j'avais choppé le Veda et effectivement c'est juste . D'ailleurs, j'ai aussi lu un autre truc fait par un universitaire US sur les similutudes entre le Maitreya des Buddhistes et Muhammad et dans la même étude le rapport entre le prophete Dul Kifl et le buddha. Mais faut prendre la peine de chercher par soi même dans leurs écris et surtout ne pas surinterpreter comme le font beaucoup.
The Glorious Book of Allah (swt), the Holy Quran, says in
Sura Al-Fatir (35:24): Surely We have sent you (O Mohammd) with the truth as a bearer of
good news and a warner; and there is not a people but a warner has gone among them.
A highly controversial book titled ‘Kalki Autar’ (a guide and Prophet for the
whole universe) has recently been published in India. Pundit Vaid Prakash, the author of
this monumental work, is a brahman of Bengali descent and is a professor and researcher of
Sanskrit (a classic Hindu scriptural language) at Ilahabad University. He, after a great
deal of research, study and hard-work has presented his work to as many as eight great
Pundits, all established Sanskrit and religious scholars in their own right and they have
duly declared Professor Parkash’s work unambiguous, scholarly and authentic.
Important religious books of Hindu India give a vivid description of the "Kalki
Autar" and prophesies of his coming. To great amazement and delight of Professor
Prakash, this description fits perfectly on the Holy person of the Prophet Muhammed (saw),
the Last Prophet to humanity.
Here are some specific quotes from the Hindu sacred book, Veda:
1. The 'Kalki Autar' will be the last Messenger / Prophet of Bhagwan (Allah) to guide
the whole world.
2. The 'Kalki Autar' will be born in an island/peninsula (may refer to 'jazeeratul
Arab').
3. The 'Kalki Autar's father’s name will be 'Vishnu Bhagat' and his mother's name
will be 'somanib'. The Sanskrit word ‘Vishnu’ means Allah; the word
‘bhagat’ means slave or servant (The the name ‘Vishnu Bhagat’ refers
to ‘the Slave of Allah’ or Abdullah, the Holy Prophet’s father); the
Sanskrit word Somanib stands for ‘peace/tranquillity.—this will go for the Holy
Prophet’s mother, Amina which means the same in Arabic.
4. The 'Kalki Autar' will live on olives and dates, will be true to his words and
will show exemplary honesty. The Prophet Mohammad was popularly known as Siddique
(truthful) and Ameen (honest).
5. The Veda mentions 'kalki Autar' to be born in the respected and noble dynasty of his
land; this is true for the Prophet Muhammad (saw) as he was born in the respected tribe of
Quraish who enjoyed great respect and high place in Makkah.
6. The prophesied 'Kalki Autar' will be taught in a cave by the Bhagwan through a very
special messenger; history reveals that the angel Jibrail visited the prophet in the cave
of Hira to reveal the first five verses of the Holy Qur’an.
7. The 'Kalki Autar' will be provided by the Bhagwan with the fastest of a horse that
will he will ride to visit the Seven skies/Heavens. This is a reference to the Burraq
taking the prophet (sws) to the Seven Heavens.
8. The 'Kalki Autar' will be assisted and strengthened in a big way by the Bhagwan
Himself. We know that Muhammed (saw) was divinely aided and reinforced by Allah (swt)
through His angels in the battle of Badr.
9. The Veda mentions that 'Kalki Autar' will be well versed in horse riding, arrow
shooting, and swordsmanship; Pundit Vaid Parkash hastens to point out that the use of
horses and spears is long gone and the followers of Veda would be ill-advised to wait for
the 'Kalki Autar' bearing sword and arrows or spears in this day and age.
Many other world scriptures clearly point out to the same "Last Prophet" -
none other than the Prophet Mohammad (sws). According to Abdul Haq Widyarthi’s
monumental research in a book titled "Mohammad in the World Scriptures" similar
clear, unambiguous prophesies have been laid down in many other religious books, such as,
the Bhudda’s Tripitika, several Hindu scriptures including Purana (prophesies the
coming of ‘Mehmed’), Upnishads, Athra Veda, and Rig Veda, and also in the
Zoroastrians’ Avasta. All one needs to do is have a clear, open mind and heart to pay
attention to this very special, single message Allah (swt) has preserved uncorrupted in
these books of wide following. May Allah, the Most High, give the inner light to those
waiting for the ‘Kalki Autar’ and ‘Mehamed’ to realize that he has
already come and gone more than 1400 years ago--and the Vedas, Upnishads, Avasta, Bible,
and Taura are now replaced for ever by the one and only, the untamed, uncorrupted Book of
God—the Glorious Qur’an!
Cet Histoire avait fait pas mal de bruit y'a quelques années, je n'en ai eu connaissance qu'il y'a trois ou quatre et étant profondément spetique à l'époque (surtout qu'on on connait la propension à "Islamiser" tout les grands personnages chez certains musulmans), j'avais choppé le Veda et effectivement c'est juste . D'ailleurs, j'ai aussi lu un autre truc fait par un universitaire US sur les similutudes entre le Maitreya des Buddhistes et Muhammad et dans la même étude le rapport entre le prophete Dul Kifl et le buddha. Mais faut prendre la peine de chercher par soi même dans leurs écris et surtout ne pas surinterpreter comme le font beaucoup.
Malamati- Nombre de messages : 4032
Age : 41
Points : 3326
Date d'inscription : 19/06/2008
parle pas le rosbeef moi.
Wilson Fisk- Nombre de messages : 2729
Age : 66
Localisation : DAMN !
Points : 2196
Date d'inscription : 03/06/2008
Raison pour laquelle beaucoup de tes jugements sur des rappers américains sont biaisés d'ailleurs
Malamati- Nombre de messages : 4032
Age : 41
Points : 3326
Date d'inscription : 19/06/2008
tu parles de busta rhymes??? ah ah
Rien à foutre du texte dans la musique, meme dans le rap. Quand je veux savoir je sais.
Pas besoin de comprendre pour se rendre compte de la technique... les sonorités, les rhymes, le flow t' as pas besoin n'ont pas besoin de sens.
Au contraire meme, les 3/4 du temps, surtout dans les merdes que vous ecoutez, il vaut mieux ne pas comprendre...
Rien à foutre du texte dans la musique, meme dans le rap. Quand je veux savoir je sais.
Pas besoin de comprendre pour se rendre compte de la technique... les sonorités, les rhymes, le flow t' as pas besoin n'ont pas besoin de sens.
Au contraire meme, les 3/4 du temps, surtout dans les merdes que vous ecoutez, il vaut mieux ne pas comprendre...
Wilson Fisk- Nombre de messages : 2729
Age : 66
Localisation : DAMN !
Points : 2196
Date d'inscription : 03/06/2008
Nan, plus de Eminem en l'occurrence
Je vais citer un grand philosophe, Orelsan :
"T'arrives à rapper super vite, pas mal
Mais si t'as du flow et pas d'paroles tu s'ras jamais plus fort que Scatman"
C'est facile de lire le dictionnaire sinon
Je vais citer un grand philosophe, Orelsan :
"T'arrives à rapper super vite, pas mal
Mais si t'as du flow et pas d'paroles tu s'ras jamais plus fort que Scatman"
C'est facile de lire le dictionnaire sinon
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