par Malamati Mar 9 Sep - 18:50
La suite:
Raymond Domenech est «une contradiction permanente». Il a lui-même dressé cet autoportrait au début de la conférence de presse précédent le France - Serbie capital de mercredi, capital pour lui et pour les Bleus dans la perspective de 2010. Il peut être son dernier à la tête de l'équipe et cela le place visiblement sous une tension extrême. Avec son humour grinçant, il a tenté de présenter la rencontre comme soirée ordinaire, à l'intérêt exclusivement sportif. Pour une fois, il a même accepté de parler de l'adversaire. Prêt à tout pour éluder les questions sur sa personne.
« Raymond Domenech, comment abordez-vous ce match contre la Serbie après la contre-performance en Autriche (1-3)?
Je rappelle un truc à ceux qui ne l'auraient pas vu : c'était le premier match des qualifications. Il y a trente points à prendre, on n'a pas pris les premiers en perdant à l'extérieur, il en reste vingt-sept. Ce n'est pas agréable, je vous assure. On joue trois jours après, à domicile, et on a l'impression qu'il y a une révolution. Je ne minimise pas la défaite. On espérait faire mieux. On a vu aussi ce qui est arrivé à la Roumanie (0-3 contre la Lituanie). On veut gagner mercredi, on veut seulement ça. Il faut faire abstraction de tout le reste. On va se battre. C'est une équipe rajeunie, qui apprend. Les jeunes se rendent compte que le haut niveau, c'est une bataille permanentz. Il faut un talent mais aussi un vrai groupe, car c'est toujours le match de l'année pour nos adversaires et tant mieux.
Allez-vous modifier votre équipe ?
Ce n'est pas une obligation. Quand on modifie l'équipe après un match, on donne l'impression que c'est une sanction pour ceux qui ont été écartés. Il faut gérer les états des joueurs, sur le plan physique et psychologique. Je ne peux pas donner mon avis, car je n'ai pas fini de discuter. Mais j'ai peur de cette idée de la sanction.
Le climat qui pèse autour de l'équipe peut-il resserrer le groupe ?
Ce n'est pas mon problème. Mon problème, c'est le match. Chacun son boulot. Le mien est de préparer l'équipe pour qu'elle soit prête mercredi, et les matches suivants, pour se qualifier pour la Coupe du monde.
N'avez-vous pas l'impression de trop protéger les joueurs ?
Je pense que c'est ma nature. J'ai été joueur, je sais ce que c'est. Je sais qu'un groupe de joueurs, avec un staff, a besoin d'une vraie confiance. Qu'on n'accepte pas tout, pourquoi pas, mais ça se passe en interne. Le groupe a une vie qui lui appartient.
Comment avez-vous vécu les problèmes vécus entre les joueurs et le staff ?
Je dormais, je ne sais pas. Je n'ai pas lu les journaux. (Sourire) Je sais ce qui se passe en interne, bien sûr, et toutes les équipes ont des moments où on a envie de se parler. On débat. C'est ce qui fait la force d'un groupe. Au lieu de dire : ''il y a des petits soucis'', on pourrait dire au contraire : ''super, il est tard au retour du voyage, mais ils ont envie de se rassembler''. C'est cette manière positive de voir les choses que j'ai choisie.
Pourquoi Malouda était-il en tribunes à Vienne et peut-il réintégrer l'équipe ?
Je l'ai déjà expliqué ; on est vingt-deux et on a droit à dix-huit joueurs sur la feuille de match. Dans la mesure où je ne le mettais pas dans le onze de départ, je devais équilibrer les profils sur le banc. On aimerait pouvoir avoir tout le monde sous la main. Pour nous entraîneurs, c'est dramatique. Pour le joueur, ce n'est pas sympa. On fait des démarches auprès de la FIFA pour que ça change. Malouda sera peut-être sur le terrain, qui sait?
Il y aura seulement 45 000 personnes au Stade de France...
C'est super que, malgré tout ce qui se dit, il y ait encore 50 000 personnes encore qui ont envie de venir nous voir. A ces gens, je dis merci d'être des supporters de l'équipe de France. Les joueurs ont besoin de ça. Quand on va à l'extérieur, on trouve toujours ce soutien extraordinaire. L'Autriche n'a pas fait un Euro flamboyant, mais à Vienne, il y avait plein drapeaux partout, une ambiance exceptionnelle. C'est ce qui fait rêver les joueurs, comme dans le championnat anglais. Quand ça se produit en équipe nationale, c'est fabuleux. Mais ça ne veut pas dire que c'est à sens unique. Il faut qu'on donne quelque chose.
Vous ne pensez pas que l'accueil sera difficile ?
Les gens qui viennent là ont envie de voir l'équipe de France gagner. La corrida, c'est sur une autre chaîne.
Que redoutez-vous le plus pour mercredi ?
La qualité de l'adversaire. La Serbie est une équipe solide, avec des joueurs de talent, qui évoluent dans de grands clubs. Elle sait garder le ballon et accélérer. On a revu un match contre Allemagne disputé avant l'Euro. C'est une équipe à craindre.»
Moi ça me donne envie de taper un journaliste, pas Domenech.
Un autre truc qui m' enerve: maintenant on a droit à un scandale parceque malouda était en tribune!! Soit ils sont amnésiques soit ils sont de trés mauvaises fois.