A la fin de cette semaine, Joakim Noah va retourner à Chicago, déjà, après quinze premiers jours marquants en équipe de France. «Il apporte beaucoup donc s'il part, cela fera un manque qu'il faudra pallier rapidement», juge Mamoutou Diarra. «S'il part»... Lors de l'annonce de la présélection, il était clair que celui qui portait le n°21 lors du scrimmage ne ferait qu'un passage. «On ne va pas se fâcher avec eux (les Bulls) mais maintenant qu'il est là, on va essayer de revenir à la charge, explique Patrick Beesley, le directeur de l'équipe de France. On ne va pas demander à Larry Brown (le conseiller spécial des Bleus) de batailler mais de leur dire qu'il serait mieux qu'il reste. L'agent de Joakim est un des anciens joueurs (de Brown) donc...»
Parker : «Je comprends Joakim»
«Techniquement, un club NBA n'a pas le droit de t'empêcher de jouer en équipe nationale», précise Tony Parker. Sauf que les franchises renaclent encore souvent à libérer leurs joueurs étrangers, mais sans jamais être sanctionnées. Tout se joue dans le rapport de force entre un (jeune) homme et ses dirigeants. «A 19 ans, je venais d'être drafté et les Spurs voulaient que je fasse de la musculation, rappelle "TP". J'ai dit non et je suis allé à l'Euro. Mais je comprends Joakim. Tu essayes de faire plaisir à ton club car ce sont eux qui paient ton salaire. Quand un club NBA te met la pression, ce n'est pas facile. Il progresserait plus vite avec nous qu'à faire des work-outs (exercices) dans un gymnase où il n'y a personne. Je l'ai fait une année en 2004, ce n'est pas comme ça que tu progresses. Les matches contre l'Italie, la Finlande, ce sont de vrais matches. Et la musculation, il peut la faire avec nous. Joakim est d'accord là-dessus, mais ce n'est pas facile, ce n'est que sa deuxième année».
Noah se sent «tiré dans les deux sens»
Demandé par les Bulls après avoir déjà dû négocier pour venir à Vichy, pressé de rester par l'équipe de France, dont on pressent qu'elle ne vivrait pas très bien son départ, Noah doit gérer une situation pénible. «Pour moi c'est une situation un peu compliquée, déclare-t-il. J'ai envie de faire partie du groupe. En même temps, j'ai aussi envie de faire partie ce qui se passe avec les Bulls. J'ai l'impression d'être un peu tiré dans les deux sens or tu ne peux pas être partout. Mais même si mon séjour se termine à Strasbourg, j'ai déjà beaucoup appris ici et c'est quelque chose que j'ai envie de faire dans le futur». Oui, sauf que c'est cet été que les Bleus jouent leur avenir jusqu'en 2011, la qualification pour le Mondial 2010 dépendant de l'Euro disputé en septembre prochain.
Va au clash et rester enculé.
Dernière édition par The Bunk le Sam 21 Mai - 12:04, édité 2 fois